« La prise en compte des conditions de travail est un facteur décisif de réussite pour les entreprises, les salariés et la société dans son ensemble », rappelle l'Agence nationale pour l'amélioration des conditions de l'Anact. Une conviction largement confirmée concernant l'absentéisme à laquelle l'agence a récemment consacré une brochure destinée à mieux comprendre, comprendre et combattre un phénomène complexe mais dévastateur pour la performance des entreprises. Voici les principaux enseignements.
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L'absentéisme ?
Plusieurs définitions sont possibles. Pour l'Anact, « l'absentéisme caractérise toute absence qui aurait pu être évitée par une prévention suffisamment précoce des facteurs de détérioration des conditions de travail compris au sens large : les environnements physiques mais aussi l'organisation du travail, la qualité de la relation de travail, le conciliation du temps professionnel et du temps privé, etc. » Cette approche semble être la plus pertinente et la plus pratique dans la mesure où elle se concentre. attention aux absences évitables.
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Quelles sont les conséquences pour l'entreprise ?
Au sein des entreprises, l'absentéisme a toujours des conséquences très néfastes car il est à l'origine de nombreux dysfonctionnements : « retards, mauvaise qualité, remplacement à la volée de l'absentéisme, etc. » Outre la désorganisation évidente qu'elle provoque à court terme, elle peut également générer, à moyen terme, une profonde détérioration de l'environnement de travail car « elle oblige à répartir la charge de travail différemment, à solliciter d'autres employés pour compenser les lacunes au risque de développer le sentiment, chez certains employés, de faire le travail des autres ». Enfin, l'absentéisme a un coût important pour l'économie. Selon la Sécurité sociale, en 2010, elle représentait 5 % des dépenses totales de santé, pour un montant de 12,46 milliards d'euros en 2010.
L'absentéisme augmente-t-il en France ?
« La réponse n'est pas évidente, car il y en a peu des enquêtes satisfaisantes sur ce sujet », déplorent les experts, qui estiment néanmoins « qu'il est abusif de parler d'une épidémie d'absentéisme dans la population salariée française ». Selon une étude de Dares, le taux global d'absentéisme est passé de 3,4 à 3,8 % entre 2003 et 2011. Cependant, ces chiffres masquent de fortes disparités : certaines entreprises ont vu leur absentéisme exploser tandis que d'autres ont réussi à le réduire. Comme le notent les auteurs, « l'entreprise peut connaître une alerte importante et voir son taux d'absentéisme s'enliser en l'espace de quelques mois ».
Quelles sont les causes de l'absentéisme ?
Les experts d'Anact insistent sur la complexité du phénomène et sur la nécessité de prendre en compte la spécificité de chaque entreprise ou même de chaque établissement concerné. Cependant, il est possible de distinguer trois principaux types de causes. Tout d'abord, les « caractéristiques du travail », qui engendrent des contraintes physiques entraînant des accidents à maladies professionnelles ou professionnelles. Puis le « contexte socio-organisationnel » caractérisé par la situation économique de l'entreprise, l'ambiance de travail, les modes de gestion pouvant conduire à la démotivation, par exemple par manque de reconnaissance ou de perspectives professionnelles. Enfin, il faut également tenir compte des « facteurs situés dans la vie non professionnelle » tels que les difficultés liées à la vie familiale (garde d'enfants, etc.) ou les attentes liées à la vie sociale (activités associatives, etc.), les absences qui peuvent devenir pour le salarié concerné un moyen de gérer ses difficultés dans articulant le temps professionnel et privé.
Quelles mesures faut-il prendre pour lutter contre ce fléau ?
Pour l'Anact, la prévention de l'absentéisme passe bien sûr avant tout par la prévention des risques professionnels qui en sont la cause principale. Pour lutter contre l'absentéisme, il est donc nécessaire de poursuivre une politique active d'évaluation et de prévention des risques professionnels. « Le rôle de les conditions de travail ne doivent jamais être sous-estimées dans ce qui conduit à l'absence de l'autre », soulignent les experts. Toutefois, au-delà de cette approche, rendue obligatoire par le Code du travail, ils recommandent également des actions spécifiques aux entreprises. La première consiste à évaluer leur taux d'absentéisme et son évolution afin qu'il puisse agir rapidement en cas d'aggravation significative. Si tel est le cas, il est en effet nécessaire d'en détecter les causes et, bien sûr, d'y remédier en prenant les mesures appropriées. En fait, chaque cause correspond à des mesures appropriées. De cette façon, l'Anact donne de bonnes nouvelles aux entreprises : l'absentéisme n'est en aucun cas une fatalité. Il ne s'agit que d'un signal d'alarme permettant aux entreprises de lancer un processus de progrès, une garantie de performance. Une approche qui démontre que, résolument, la prévention des risques, loin d'être une question subsidiaire, est directement une question de bonne gestion et de bonne gestion. Abuse
Pour aller plus loin : 10 questions sur... Absentéisme, Anact 2015, téléchargeable gratuitement sur www.anact.fr