L’escargotière renvoi à l'endroit où sont élevés les escargots. Elle est très facile à fabriquer et est nécessaire pour réussir votre héliciculture (élevage des escargots comestibles). Si l’héliciculture professionnelle nécessite au préalable une bonne formation, un élevage domestique s’avère être moins fastidieux.
Pour des besoins de consommation ou encore pour une finalité pédagogique (pour les enfants par exemple), découvrez dans les lignes qui suivent les prérequis que doivent maîtriser ceux qui souhaitent avoir une escargotière chez eux.
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Plan de l'article
Les espèces à élever dans une escargotière
Parmi les différents types d’escargots que vous rencontrez, trois espèces principales sont élevées à des fins commerciales.
Le petit gris (Helix aspersa aspersa) est doté d’une coquille de couleur brun clair parcourue par des bandes sombres. Quant à sa taille, elle oscille entre 28 et 35 mm et l’escargot a un poids entre 7 et 15 g.
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Le gros gris (Helix aspersa maxima) se différencie de par la teinte noire au niveau de son cou. Sa coquille globuleuse est marquée par des bandes spirales nuancées. Quant à sa taille, elle va de 40 à 45 mm avec un poids compris entre 20 à 30 g.
L’escargot de Bourgogne (Helix pomatia) se présente comme étant la plus grande espèce de gastéropode pulmoné terrestre en France (la taille de sa coquille avoisine les 5 cm). Ayant besoin d’un sol calcaire pour son développement, son élevage moins avantageux tombe de plus en plus dans l’oubli au profit de celui des autres espèces.
L’environnement de l’escargotière
Les escargots présentent une certaine sensibilité face à l’hygrométrie, à la luminosité ainsi qu’à la température, des facteurs indispensables à leur croissance.
Reproduction (du mois de février à mai) et nurserie (période de mars à juin) : température estimée à 20°c ; hygrométrie allant de 75% à 95%, luminosité suffisante de 18 heures au quotidien.
Croissance (du mois de mai à celui de septembre) : température dans un cadre naturel et arrosage quotidien requis.
Hibernation (du mois d’octobre à celui janvier) ; température s’élevant à 5°C, hygrométrie estimée entre 75% et 95% et luminosité d’environ 6 heures au quotidien.
En vue d’optimiser le développement de ces espèces, il vous est possible de brumiser l’escargotière au quotidien en vous servant d’eau tempérée. La pluie improvisée se chargera de dynamiser les gastéropodes qui s’alimenteront la nuit et auront une bonne croissance. Si un espace humide et chaud est utile au développement des escargots, une bonne ventilation doit également être mise en œuvre afin d’amoindrir la poussée de champignons.
Quel habitat pour des escargots d’élevage ?
La taille de l’escargotière est déterminée par le nombre d’individus que vous prévoyez d’y élever. Habituellement, on considère 1m2 pour 100 nouveau-nés et la même superficie pour 7 à 10 adultes.
Si le nombre d’escargots que vous détenez n’est pas conséquent, installez-les dans ce cas à l’intérieur d’une boite alimentaire en plastique ou dans une caisse en bois pouvant résister aux termites. Néanmoins, vous devrez y percer quelques trous pour l’aération.
Vous avez la possibilité d’acheter un terrarium en animalerie, en privilégiant le verre qui est réputé comme étant plus robuste, durable et plus facile d’entretien comparé au plastique. La taille minimale préconisée est 25 X 30 X 30cm, soit presque 22 litres pour un nombre de 8 escargots.
Une autre alternative relative à l’utilisation d’une petite serre ou cage pour animaux que vous n’aurez pas de mal à trouver dans les magasins est aussi envisageable.
La conception d’un enclos aux parois rigides par vos propres moyens n’est pas fastidieuse, avec du grillage et des piquets résistants. Pensez également à un enclos de reproduction d’une superficie de 5m2 et un autre alloué à l’élevage de 10m2 pour un nombre de 60 escargots. Assurez-vous aussi d’enterrer la clôture à 20 cm au moins sous le sol pour empêcher aux escargots de creuser et de s’enfuir.
Le parc mixte est une option intéressante pour un élevage intensifié. Il faudra le mettre en place dans un espace humide se situant un peu en hauteur. Du mois d’octobre à celui de mars, vous pourrez élever à l’intérieur partiellement hors-sol et à l’extérieur entre le mois d’avril et celui de septembre.
Le substrat
Concernant le substrat pour l’escargotière, il est conseillé d’étaler du terreau (non-acide) sur du gravier afin de générer une couche de 5 cm minimum à travers laquelle les escargots pourront s’enfouir. Veillez également parsemer l’habitat de pierres et de branches. Il est aussi possible d’y ajouter des feuilles mortes afin de minimiser l’évaporation. Le gastéropode a tendance à se loger dans un abri : un pot de fleurs semi-enterré par exemple fera l’affaire.
Escargotière : quelques précautions à prendre
Afin de réunir toutes les conditions favorables à la croissance des escargots, il est conseillé de suivre les bons gestes suivants.
Entreposez l’élevage dans un endroit abrité puisque le vent peut dessécher les espèces. Aussi, il faut prendre le soin d’installer ces dernières à l’abri de la lumière solaire directe afin de garder le pourcentage optimal d’humidité.
Servez-vous aussi d’un système de fermeture résistant puisque l’espèce gastéropode est dotée d’une puissance musculaire considérable.
Enfin, optez pour un grillage très fin (de préférence moustiquaire) pour l’enclos étant donné que les bébés escargots mesurant quelques millimètres ont la capacité de s’enfuir. Cela découragera d’ailleurs tous les prédateurs susceptibles de les attaquer.